Sanary.com english deutsch italiano russian
Recherche personnalisée
annonceur
abonnez-vous à notre lettre d'information

annonceur



visitez aussi

83bandol.com

83ollioules.com

six-fours.com

article

23 août 44: la libération de Sanary II

Le bombardement

Le bombardement
Le 29 avril, en deux vagues, 400 avions déversent 2000 bombes sur Toulon, faisant 2 tués à l’arsenal et 70 en ville. “A Sanary, les gosses comptent les mouches brillantes qui traversent le ciel; devant les boutiques de la rue du général Rose, les femmes continuent leur queue patiente. Six vagues déjà ont grondé; au tour de la septième et dernière. Ce sera bientôt la fin de l’alerte et on s’assiéra devant la soupière… quand, tout-à-coup, la ville tremble sur ses bases, giflée par un souffle tel que les vitres dégringolent. Suit un silence effrayant. Deuxième choc. Les maisons sursautent encore, le souffle arrache les volets, disperse les tuiles des toits, ouvre les portes, chacun s’enfuit vers les collines. On se retrouve à la lisière des bois sous la voûte des pins… Encore une ! C’est fini. On court à la rencontre de sa maison… Les rues brillent des éclats de vitres pulvérisées… Les maisons du quai Marie Esménard sont éventrées; l’hôtel de la Tour, ou se trouve la Kommandantur, est fissuré, et intérieurement vidé ; les Allemands emportent morts et blessés. Une trentaine de maisons sont détruites, une centaine largement ébranlées. Il n’y a plus qu’à déblayer et à enterrer les morts. Comme à Toulon, lors du premier bombardement, la population a été surprise. Après cette preuve sanglante que les bombardiers ne se désintéressent pas de Sanary, les propriétaires creuseront des tranchées-abris : six marches conduisant au fond d’un trou tapissé de caillebotis. Un rebord pour recevoir lanterne et nourriture. Un banc. Trois pieds de terre sur un plancher de poutres qui garantiront côté ciel.”

Marie Ceccaldi est à Marseille lorsque ce premier bombardement a lieu. Folle d’inquiétude, elle prend le train pour rentrer chez elle et retrouver les siens. Comme celui-ci s’arrête à Bandol, elle gagne Sanary à pied. Il y a un entonnoir de bombe à deux pas de notre villa, à l’emplacement du garage des cars que les Allemands utilisent pour leurs véhicules. Le mur de la maison qui donne sur le garage a bougé, et au premier la porte de la cuisine a été ébranlée.

Evacuation du centre ville de Sanary
Passé le 5ème bombardement meurtrier de Toulon et Saint-Mandrier, qui dure 8 heures de suite, le 6 juin 1944, jour du débarquement allié en Normandie, les Sanaryens reçoivent l'ordre par voie de presse, puis par réquisition, de vider les lieux voués à la dévastation: "par ordre des autorités allemandes et pour des raisons strictement militaires la ville de Sanary doit être entièrement évacuée par sa population. Cette évacuation doit se faire dans les conditions suivantes première zone, région côtière, comprenant 580 personnes, pour le 10 juin 1944 deuxième zone, région ouest, comprenant 500 personnes, pour le 11 juin troisième zone, régions nord et est, comprenant 3000 personnes pour le 24 juin.” A la suite de démarches faites par la préfecture du Var, les autorités allemandes décident que la troisième zone, allant des rues de la Prud’homie jusqu’aux hauteurs du Lançon et de Sainte-Trinide, ne sera pas évacuée.

Annonce

Mentions légales - Atelier Sud Web © 2024 - Contactez-nous