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23 août 44: la libération de Sanary IVLa bataille de Toulon et la libération
Jeudi 17 août, alors que nul ne sait encore que le débarquement est terminé et qu’il est une réussite, à Sanary la journée est calme, troublée 1'après-midi par des explosions: le chantier de la Seyne et l'Arsenal sont en train de sauter tandis que Toulon subit son 10ème bombardement. Les forts sont pris à partie par des chasseurs-bombardiers en piqué. Le lendemain, 11ème bombardement de l’arsenal et de la rade. Des navires sont touchés et coulés. La bataille de Toulon et la libération de Sanary Les Sanaryens peuvent pratiquement suivre les combats maritimes et aériens à l’oeil nu, tel cet avion anglais mitraillant en rase-mottes la route en venant de Bandol sur Sanary, puis le garage des autocars, le samedi 19 août. Mais ils ne savent toujours rien de ce qui se déroule vers l’intérieur des terres. Pourtant, ils vont être bientôt concernés par la bataille de Toulon qui comporte cinq actions particulières: infiltration à l'ouest, vers Bandol et Sanary, pénétration au nord, de Dardennes au Pont du Las, attaques de front, au nord-est le long de la route nationale 97 et à l'est à partir du Gapeau d’Hyères, et enfin, nettoyage des dernières résistances dans Toulon même. Tout commence, entre 11 heures et 13 heures, avec le 12ème bombardement de Toulon et de sa rade. La presqu'île de Saint-Mandrier est survolée en permanence par des bombardiers bimoteurs s'attaquant notamment à la batterie de Cépet. La flakdéfense anti-aérienne allemande intense et précise accueille chaque vol à son arrivée sur l'objectif. Aucun objectif n'est atteint. A 16h30, l’escadre bombarde les objectifs du Lazaret, de La Seyne et la batterie de 340 de Cépet qui ne répond pas. La nuit qui suit est agitée; il y a des tirs de canons lourds presque constamment, mais à une distance de douze à treize kilomètres de Sanary. Le dimanche 20 août, la mission de la 3ème Division Algérienne commandée par le général de Monsabert est d'isoler la ville de Toulon à l'ouest. Au point du jour, le colonel Bonjour donne ses instructions: Le détachement du 2ème Spahis nettoiera et tiendra le carrefour du Camp, en se couvrant sur la route d’Aubagne à hauteur de Cuges le 7ème RTA. Ce qui est fait à 6h30. A Sanary, à 7h du matin, tandis que la messe catholique se déroule au temple protestant car l’église de Sanary est inaccessible, M. Muhlethaler, d'origine suisse, propriétaire du Colombet, et André Roethlisberger, proriétaire de la Millière, chargé des intérêts suisses, se proposent de tenter d'obtenir la reddition des troupes allemandes et des forts de l’Ouest toulonnais. Le capitaine Baudoin, qui occupe le carrefour du Camp, reçoit l’ordre de progresser sur le Beausset où la résistance allemande l’arrête, à 14h30. Il est suivi par le peloton Caniot, du groupement Van Hecke, qui se lance lui aussi en direction du Beausset, à 15 heures, en emmenant le chef du maquis de Riboux, le MdL Lemoine. Les Allemands du pont du Bournéou qui empêchaient la circulation par la RN8 sont neutralisés. Les tanks Destroyers renforcent les Algériens installés à la lisière du Beausset. A minuit, deux batteries se mettent en place à Sainte-Anne de l’Aouque afin d’ouvrir le feu le lendemain sur le viaduc de Bandol-Sanary. Au soir du 20, les jeux sont pratiquement faits, et la mission des forces allemandes conservées à Toulon est simple: fixer le maximum de troupes alliées, retarder l'utilisation du port par leur flotte, et permettre ainsi aux unités mobiles de la 19e armée de se replier en bon ordre vers le seuil de Bourgogne. Le 21 août, l’avant-garde du 4ème escadron du 2ème spahis aux ordres du capitaine Baudoin, débouche à 6h30 sur la nationale 559, entre dans le Plan du Castellet à 7h et file vers le viaduc du chemin de fer dont deux arches ont été détruites par les Allemands. Il faut déminer la chaussée. A 10h, Bandol est libéré et le peloton de Spahis Caniot se porte sur Sanary par l’ancien chemin de Toulon tandis que des patrouilles à pied reçoivent l’ordre de pousser vers la Cride par la Gorguette. Les premiers chars français s’arrêtent devant “La Millière” à 11h. où ils retrouvent l’autre élément. “Selon les renseignements recueillis auprès des habitants, de l'artillerie ennemie serait effectivement installée à proximité du Colombet, ainsi qu'à un kilomètre au nord-est près du château de la Tourelle. Les véhicules sont passées à moins de cinq cents mètres des canons ennemis sans être prises à partie par eux.” |
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