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L’histoire de Fosca Gori 4.1

Le choix d’un témoignage

Table des matièresimage

Dans l’ensemble, une bonne partie de la matière que j’avais mise à jour était partiellement citée dans les ouvrages que j”avais consulté. S’il subsistait des oublis ou des erreurs, l’étude de la correspondance me permettrait de me forger ma propre opinion. Toutefois, il n’y avait aucun intérêt à répéter ce que d’autres avaient déjà mentionné. Le choix logique était de recouper ce que Fosca avait dit avec les lettres adressées par Maria à sa famille et à la mère de Fosca.

Si Sybille Bedford fut nommée par un journaliste le “sphinx de Sanary“, Fosca Gori, elle, tenait plus que jamais à partager les souvenirs des jours heureux qu’elle avait connus lors d’une adolescence sanaryenne qui avait été pour elle – selon ses propres termes – le “meilleur des deux mondes“, celui de sa famille toscane et celui, anglo-saxon, du couple Huxley.

Il me semblait à présent évident qu’avec la matière première que j’avais rassemblée, je devais placer le témoignage de Fosca au c½ur de la monographie et révéler ainsi des détails qui, recoupés avec la correspondance, pourraient éclairer d’un jour nouveau la personnalité de l’auteur. Ma monographie détaillerait d’une manière assez authentique la vie d’Aldous Huxley entre les événements du monde et les contingences domestiques dans un pays, certes ami, mais étranger.
Cette méthode anglo-saxonne basée sur les détails me permettrait peut-être d’éclairer des facettes méconnues et de restituer l’entière humanité dont l’homme était capable et dont certains ont douté.

Huxley était le digne membre d’une famille de grands intellectuels anglais, mais avant tout un homme avec ses limites physiques et ses fluctuations psychologiques comme n’importe qui, considérant les maladies et les peines endurées alors qu’il était jeune. Sa vie durant, Huxley fut critiqué par ceux qui le trouvaient trop brillant et pas assez populaire et ceux qui furent exigeants à son égard pour les raisons inverses. Certains critiques furent durs envers lui, les Britanniques tout particulièrement, qui ne lui avaient jamais vraiment pardonné de ne pas être retourné en Angleterre au moment de la déclaration de guerre. Mais faut-il rappeler qu’Huxley à cause d’une maladie qui l’avait rendu aveugle à l’âge de seize ans n’était pas vraiment apte à porter un fusil, que de surcroît il était profondément pacifiste, et que s’il ne vivait pas en Angleterre c’était simplement parce que la chaleur et surtout la lumière étaient bonnes pour sa santé et qu’il était affligé d’une vue qui, bien que retrouvée, resta toujours partielle et fragile ? En 1942, il écrivit L’Art de voir sur les résultats spectaculaires que lui procura une certaine méthode Bates.

Durant toute leur vie, Aldous et Maria ont dépensé sans compter énergie et argent pour aider leurs proches, leurs amis et les gens qui travaillaient pour eux. L’histoire de Fosca Gori en est la preuve vivante. Il faut savoir que les Huxleys appliquaient quotidiennement ce qu’Aldous n’a jamais cessé de dire : “Soyez juste un peu plus gentil“. Ce précepte résume toute sa philosophie.
Voici quelques passages des souvenirs de Fosca, enregistrés par sa fille Christine et plus tard par mes propres soins.

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